LES PUBLICATIONS DE L’ALLIANCE CHAMPLAIN
Ouvrages distribués en librairie
(Photos Alliance Champlain, tous droits réservés)
Au fil des années, l’Alliance Champlain s’est diversifiée. Outre ses nombreuses actions sur le terrain, en faveur de la langue française et du plurilinguisme, elle compte à son actif, outre quatre publications concernant l’une des langues vernaculaires de Nouvelle Calédonie, à savoir le iaai parlé à Ouvéa, l’une des îles de l’Archipel, dont Daniel Miroux, son président est l’auteur.
Elle édite également, en une centaine d’exemplaires un bulletin trimestriel « Les Échos Francophones des Mers du Sud« , dont le premier numéro a vu le jour en 1998. Cette parution inscrite à l’INNSS sous le n° 1297-6822 fait aussi l’objet de la formalité dépôt légal géré par la Bibliothèque Bernheim. Voir cette rubrique.
OUVRAGES PORTANT SUR LA LANGUE PARLÉE À OUVÉA
LEXIQUE FRANÇAIS IAAI – IAAI FRANÇAIS
Daniel Miroux qui fut Volontaire de l’Aide Technique (VAT) en Nouvelle-Calédonie, séjourna à Ouvéa où non seulement il se familiarisa avec l’une des langues de l’île, le iaai, mais apprit à la parler couramment. D’où l’idée d’y consacrer plusieurs opus consacrés à cette langue : voir articles ci-après.
Un nouveau lexique, voire un vrai dictionnaire complète cette énorme contribution à la sauvegarde de cette langue.
Ce Lexique français-iaai, iaai-français de 524 pages avec plus de 15 000 entrées, parachève l’œuvre de Daniel Miroux. Il a été édité en mars 2019 à l’occasion de la Semaine de la langue française et de la francophonie. Il a d’abord été présenté et commenté par l’auteur lors d’une Causerie ouverte à tous, dans les salons de la librairie Calédolivres. Cette dernière est gérée par la société BOOK’IN dont la mission principale est de rassembler et commercialiser, sur le Caillou ainsi qu’en métropole, les livres édités en Nouvelle-Calédonie. L’oeuvre a été présenté au public lors d’une causerie organisée à la librairie Calédolivres qui rassemblait les amis de l’auteur, venus d’Ouvéa, un membre du Sénat Coutumier, et un public d’enseignants et amis de la langue française. Ces derniers étaient avides de comprendre comment on peut, à l’aide de l’alphabet latin, retranscrire le parler ancestral d’un peuple ne connaissant pas l’écriture.
L’ouvrage a ensuite été officialisé au Sénat coutumier lors d’une cérémonie solennelle avec coutume, dans le cadre magnifique de l’ancien quartier de Nouville à Nouméa.
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Daniel Miroux qui fut Volontaire de l’Aide Technique (VAT) en Nouvelle-Calédonie, séjourna à Ouvéa où non seulement il se familiarisa avec l’une des langues de l’île, le iaai, mais apprit à le parler couramment. D’où l’idée d’y consacrer un premier opus intitulé Tusi hwen iaai ae thep, Manuel de conversation thématique français-iaai.
TUSI HWEN IAAI AE THEP
Cet ouvrage, aujourd’hui épuisé, a été réalisé , avec la participation de Jacques Jeno, mélanésien originaire de l’île d’Ouvéa, l’une des trois îles composant l’archipel des Loyauté en Nouvelle-Calédonie. « Le monde francophone se singularise par une grande diversité culturelle. La langue française est, en effet, une langue seconde pour la majeure partie des quelque cinquante pays ayant le français en partage. Ce plurilinguisme est, toutefois, un formidable atout car il permet à cet ensemble linguistique d’être un espace de liberté et de solidarité entre les cultures », écrit Daniel Miroux. Et l’auteur d’ajouter : « En Nouvelle-Calédonie, l’Accord de Nouméa de 1998 a prévu l’enseignement des langues locales et leur vulgarisation ce qui permet à notre pays d’être en phase avec ce nouvel humanisme. De plus, dans notre société pluriethnique et biculturelle, cette valorisation linguistique sera, en dehors des clivages sociopolitiques, un facteur d’équilibre dans l’épanouissement des populations calédoniennes ». Ce travail très original et de grande utilité non seulement pour les locuteurs du iaai mais aussi pour les touristes, voire les professionnels a été récompensé par le trophée Les nickels de l’initiative, action portée par la Sté Le Nickel. |
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Guide historique et lingistique de iaai troisième ouvrage de Daniel Miroux, publié par l’Alliance Champlain en juin 2007. |
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Après le succès, en 2003, de TUSI HWEN IAAI, le manuel de conversation français-iaai, Daniel Miroux a entrepris, à l’aide de Jacques Jeno qui avait déjà collaboré au Manuel de conversation en langue iaai (voir ci-dessous) TUSI HWEN IAAI AE GAAN, le premier dictionnaire français-iaai. Le lancement a eu lieu le samedi 30 juin à la Médiathèque de Rivière Salée, à Nouméa, en présence d’un public de connaisseurs, parmi lesquels, une chercheuse du CNRS, spécialiste des langues océaniennes, Wénéko Iage, chargé de mission pour la mise en place de l’Académie des langues kanak, des responsables du Sénat coutumier, Mme Fulric, responsable des actions culturelles de la Mairie de Nouméa. Enfin, nouvel opus consacré à la langue d’Ouvéa,TUSI H<EN IAAI AE THEP, un guide touristique et historique est venu complété le triptyque L’ouvrage, publié grâce au financement du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie que l’Alliance Champlain remercie chaleureusement, est également disponible dans les librairies calédoniennes et les grandes surfaces.
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Esoo ötinaa he ka hobelöuâ anyitin hwen ! Il faut être fier de sa langue ! walaang anyik sigââ oleeti ge hna köp nya e gaan anyik sehnyiin öbunaa caa oot
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Le Français, une langue en mouvement
Autre très important ouvrage de Daniel Miroux, publié par l’Alliance Champlain en mars 2005,
traitant de l’évolution de la langue française depuis la création par Richelieu, en 1634, de l’Académie française.
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Lu dans le 1er dictionnaire de l’Académie en 1694 : Pay vu et conneu un escolier, lesquel, estant d’vn caractère hardy, aprez nopces et festins, à l’insccu de ses maistres, se déroboit à ses trauaux d’estude, et plantoit là ses autheurs et leurs escrits en sousriant gayement, comme fait un meschant garson. » Version revue et apurée de l’édition 1762 du même dictionnaire : « J’ai vu et connu un écolier, lequel étant d’un caractère hardi, après noces et festins, à l’insçu de ses maîtres, se déroboit à ses travaux d’étude, et plantoit là ses auteurs et leurs écrits en souriant gaiement, comme fait un méchant garçon. » Presque deux siècles et demi plus tard : « J’ai vu et connu un écolier, lequel étant d’un caractère hardi, après noces et festins, à l’insu de ses maitres, se dérobait à ses travaux d’étude, et plantait là ses auteurs et leurs écrits en souriant gaiment, comme fait un méchant garçon. » La preuve est apportée par l’auteur que le français est une langue qui évolue, se corrige, se simplifie. Elle se renouvelle aussi, jugeons-en plutôt : discopostage, entreprenaute, télévente, formation en ligne, et tout récemment infox, sont les néologismes, entérinés par l’immortelle Académie qui emboîte ainsi allègrement le pas aux nouvelles technologies de l’information. Le lancement du livre a eu lieu, à la Bibliothèque Bernheim, lors de la 3e Journée de la langue française et de la Francophonie, organisée par l’Alliance Champlain, le 17 mars 2005. |